Autrice et interprète, Linda Chaïb revient avec cette pièce sur les relations entre un père et ses filles mais aussi sur la condition d’un ouvrier immigré, victime de l’amiante.
Elle se tient debout. Droite. Sans jamais asséner, ni revendicative, ni donneuse de leçons, elle a choisi l’arme de l’intime pour raconter d’où elle vient et évoquer ce père dépassé par ses filles, humilié par la feuille de paie et par le corps médical et dont la mort sera balayée par l’Etat. Linda Chaïb parle du racisme, du mépris, des stéréotypes de la bien-pensance, de cet homme qui fût cet arabe là et aussi de la complicité heureuse entre une fille et son père.

Texte : Linda Chaïb
Mise en scène : Kheireddine Lardjam
Interprètes : Linda Chaïb
Lumière : Manu Cottin
Son : Thibaut Champagne
Costumes : Florence Jeunet

J’écris pour avoir le visage de mon père.

J’écris pour que le visage de mon père soit éclairé. Linda Chaïb

« L’objectif de la comédienne-autrice consiste non seulement à retracer l’histoire individuelle de son père, mais aussi à révéler la trame significative de tout un univers, notamment le monde des ouvriers. Le père n’est en réalité que le symbole de toute une classe sociale. De cette manière, la frontière entre l’individuel et le social est donc annulée puisque c’est à travers le singulier qu’on réussit à saisir le pluriel : « L’intime est encore et toujours du social parce qu’un moi pur, où les autres, les lois, l’histoire ne seraient pas présents est inconcevable » (Ernaux, 2011). Note du metteur en scène Kheireddine Lardjam

Le Cheval Blanc
25 rue Principale à Schiltigheim