Innovation capitale de ces dernières décennies, les technologies numériques peuvent être considérées comme le principal vecteur d’une nouvelle révolution industrielle, fondée sur la maîtrise de l’information, l’accès au savoir et la capacité de chacun d’interagir avec le reste du monde. Les conséquences de cette révolution numérique sur les mécanismes économiques sont majeures, tout autant que ses interférences avec le fonctionnement social.

Ahmed Dahmani s’intéressera aux impacts provoqués par ces technologies dans les pays développés où en moins de trente ans – le premier ordinateur personnel date du milieu des années 80 – ces technologies ont radicalement transformé les modes de vie, les façons de produire, les rapports au temps et à l’espace, l’environnement culturel. Internet, le téléphone cellulaire, les ordinateurs portables, les appareils numériques, les voitures intelligentes… se sont progressivement banalisés au point que l’on n’envisage plus aujourd’hui des formes de travail, d’habitat et de loisirs … qui puissent en faire l’économie.

Elyes Feki s’attachera tout particulièrement aux impacts politiques de ces technologies dans les pays en développement où la progression des smartphones dépasse toutes les prévisions, y compris celles des opérateurs de télécommunications. L’usage d’Internet a été un puissant vecteur de mobilisation politique dans les régimes autoritaires où les droits de l’Homme sont bafoués. En se basant sur l’expérience tunisienne, il montre comment Internet a servi de puissant média alternatif permettant aux contestataires de s’exprimer librement, mais non sans danger, et de pouvoir coordonner leurs actions. Internet, les réseaux sociaux constituent aujourd’hui de puissants outils permettant aux citoyens dans les pays du sud de s’informer, de s’organiser, de débattre et de contester

Animé par Pierre France, journaliste
Avec Ahmed Dahmani, économiste, Maitre de conférences à l’Université Paris Sud
Elyes Feki , créateur d’entreprise dans le domaine du web.