Déambulation poétique et musicale dans les territoires et les imaginaires de l’exil, sur des textes et des fragments de textes de poètes et poétesses de la Méditerranée.
« Il n’y a pas pire malentendu que celui du retour. Nous revenons certes mais radicalement différents, autres, comme habillés d’un autre visage, d’une autre histoire, d’un autre destin, dépouillés de la vue et de l’odorat d’antan, de l’autre temps, d’avant ce temps. D’avant le temps…
Nous ne faisons pas, ou nous faisons mais en défaisant sur les ruines de nos certitudes, de nos pertes, de nos abandons. Dans cette tension fondatrice, permanente, dans les chaudrons de l’histoire, entre nécessité et liberté, présence et absence, entre exil comme blessure de l’arrachement, inguérissable, et exil comme terre de résistance et de création, de justice et d’un nouvel équilibre du monde.
Les exilés, les migrants, les réfugiés, sont les ancêtres et les héritiers coupables, encombrés et encombrants, des identités flottantes et des socles liquides». Salah Oudahar
Salah Oudahar (voix) / Issam Azzi (musique, chant)