Vendredi 8 novembre à 20h (ouverture à 19h30)
Performance littéraire
Le procès des écrivaines
CSC du Fossé des Treize
En partenariat avec le Parlement des écrivaines francophones (PEF), le CSC du Fossé des Treize, la librairie Kléber
Entrée libre réservation conseillée
Après Beyrouth, Paris, Montréal, Fort-de-France, elles sont neuf sur scène à Strasbourg, six écrivaines membres du Parlement des écrivaines francophones (PEF) et trois autrices strasbourgeoises invitées à répondre : les femmes qui écrivent sont-elles dangereuses ? Et c’est un procès qui se déroule avec accusée, avocate et présidente du tribunal et un jugement. Entre ironie et témoignage de menaces bien réelles, chaque écrivaine a conçu un texte pour ce procès, reflet de ce qui est à l’œuvre au PEF : rendre distincte la voix des femmes écrivaines, affirmer qu’il existe un « écrire-ensemble » capable de renforcer les liens des écrivaines où qu’elles se trouvent et, partout, défendre la liberté et les droits humains.
A l’issue du verdict, bord de scène, soirée conviviale avec les écrivaines, des livres et des échanges.
Avec
Suzanne Dracius, Sedef Ecer, Georgia Makhlouf, Cécile Oumhani, Fawzia Zouari du Parlement des écrivaines francophones, la journaliste judiciaire Frédérique Lantieri
Et Céline Lapertot, Martine Lombard, Céline Righi.
Atelier d’écriture
Pour écrire ensemble des mots et des maux au féminin, avec la romancière Céline Righi et un groupe de femmes du CSC du Fossé-des-Treize côté Gare.
Biographies et bibliographies
Née à Fort-de-France, professeure de Lettres Classiques, Suzanne Dracius a étudié à la Sorbonne et enseigné à Paris, à l’Université Antilles-Guyane, University of Georgia et Ohio University. Révélée en 1989 par L’autre qui danse, finaliste du Prix du Premier Roman (Seghers-Robert Laffont, rééd. Éd. du Rocher 2007). Ses romans, nouvelles (Rue Monte au ciel, Coup de Coeur Fnac, Desnel, 2003), poésies (Exquise déréliction métisse, 2008, Prix Fetkann, Déictique féminitude insulaire, 2014, Scripta manent, 2016, Idem), théâtre (Lumina Sophie dite Surprise, Médaille d’Honneur de Schoelcher, 2005), traduites en plusieurs langues, sont étudiées dans de nombreuses universités en France et à l’étranger. Seule femme du Top 10 Médiaphore des écrivains martiniquais (n°6), Suzanne Dracius reçoit, pour l’ensemble de son oeuvre, un Prix de la Société des Poètes Français en 2010 et en 2019, le Prix européen francophone Virgile-Senghor.
Née à Istanbul, romancière, auteure dramatique et scénariste, Sedef Ecer pratique plusieurs formes d’écriture en turc et en français.
Ses textes ont été mis en scène, en lecture ou en ondes (festivals internationaux, scènes nationales, subventionnées ou privées, ainsi qu’à l’étranger-France Culture, France Inter, France Télévision). Ils ont été étudiés dans le programme de collèges, lycées, des départements de théâtre des universités, traduits en arménien, grec, allemand, italien, anglais, polonais, turc, persan, obtenu des prix, des bourses d’écriture et enfin, publiés dans plusieurs pays.
Lauréate du CNT, des Rencontres Méditerranéennes, de la SCAM, de la Région Île-de-France, du prix national d’écriture théâtrale de Guérande, du « coup de coeur des lycéens », elle est entrée dans le « Dictionnaire universel des Créatrices » en 2014 (UNESCO). Elle est sociétaire de la SACD et membre fondatrice du Parlement des Écrivaines Francophones.
Trésor national, JC Lattès, 2021.
Frédérique Lantieri est journaliste et spécialisée dans l’actualité judiciaire. Elle a travaillé au Quotidien de Paris, à l’Évènement du jeudi, elle a également été rédactrice en cheffe de la Marche du siècle, rédactrice en cheffe à l’agence CAPA et journaliste pour l’émission Envoyé spécial. Frédérique Lantieri fut également rédactrice en cheffe pour le journal télévisé de France 2 de 13h durant quatre années.En octobre 2011, Frédérique Lantieri reprend la présentation de Faites entrer l’accusé sur France 3, ce jusque début 2020.
Céline Lapertot est professeur de français à Strasbourg puis Nancy. Depuis l’âge de 9 ans, elle ne cesse d’écrire. Elle s’est imposée comme une auteure à suivre de la littérature française contemporaine. Ses cinq ouvrages : Et je prendrai tout ce qu’il y a à prendre (2014), Des femmes qui dansent sous les bombes (2016), Ne préfère pas le sang à l’eau (2018), Ce qui est monstrueux est normal (2019) et Ce qu’il nous faut de remords et d’espérance (2021), ont tous paru aux Éditions Viviane Hamy.
Originaire de Dresde, Martine Lombard a étudié à Berlin-Est et travaillé dans l’édition à Leipzig, avant de quitter la RDA en 1986. Après Paris et Bruxelles, elle vit aujourd’hui à Strasbourg. Sa vie professionnelle se partage entre la chaîne Arte, son activité d’interprète et l’écriture. Son premier roman est paru en Allemagne en 2019 (non traduit en France) Wir sckenken uns nichts ed. Mitteldeutscher verlag. Elle est l’autrice de nouvelles, Passe-passe éd. Médiapop (2021°;
Journaliste littéraire, enseignante universitaire et animatrice d’ateliers d’écriture, Georgia Makhlouf vit entre la France et le Liban. Elle est membre du comité éditorial et correspondante à Paris de L’Orient Littéraire. Et membre fondateur et présidente de Kitabat, Association Libanaise pour le Développement des Ateliers d’Écriture. Elle est responsable du Prix France-Liban de l’ADELF Association des écrivains de langue française. Derniers romans : Port-au-Prince Aller-Retour (ed. La Cheminante 2019) et Le goût du Liban, Mercure de France, 2021.
À partir de novembre 2017, elle écrit et présente l’émission 48h sur France 5 qui reconstitue des gardes à vue, la série documentaire raconte la guerre psychologique se jouant durant ces deux jours.
Romancière et poète, Cécile Oumhani a été enseignante-chercheure à l’Université de Paris 12, avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Parmi ses romans : L’atelier des Strésor (Elyzad), Mention du Prix franco-indien Gitanjali 2012, Prix de la Bastide 2013 et Tunisian Yankee (Elyzad), Prix de l’ADELF 2016, nominé pour le Prix Joseph Kessel 2017. Parmi ses publications poétiques : Tunisie, carnets d’incertitude (Elyzad), nominé pour le Grand Prix de la Poésie SGDL 2014, Marcher loin sous les nuages (éditions APIC), Passeurs de rives et Mémoires inconnues (La tête à l’envers), finaliste du Prix Mallarmé 2019. Elle participe à des rencontres en France et ailleurs, comme le Festival International de Poésie de Trois-Rivières au Québec en 2017, ou encore en Roumanie avec l’Institut Français, en 2019. Dernière parution Les tigres ne mangent pas les étoiles, Elyzad, 2024.
Céline Righi, petite-fille de mineurs, réside entre Strasbourg et sa maison en bois des Vosges. Professeur de Lettres modernes, elle quitte l’Éducation nationale en 2018 pour se consacrer entièrement à ses activités d’écriture. Chanteuse et parolière, elle prête sa plume à de nombreux artistes. Elle anime des ateliers d’écriture destinés aux enfants, aux adultes et aux personnes âgées, et intervient également auprès des détenus de la Maison d’arrêt de Strasbourg. En septembre 2021, elle remporte à l’unanimité le Grand Prix du Jury du concours « Lire pour en sortir », parrainé par Leïla Slimani. Elle est l’autrice de Berline (2023) et de Les choses de la nuit (2024) aux éd. du Sonneur.
Fawzia Zouari, écrivaine et journaliste, est née en Tunisie et vivant à Paris depuis 1979. Elle a travaillé à l’Institut du Monde Arabe avant de rejoindre le journal Jeune Afrique où elle travaille toujours. Elle est ex-présidente du Cercle des Intellectuels maghrébins et présidente du Parlement des Écrivaines Francophones.
Elle a à son actif une quinzaine de livres dont : Pour en finir avec Shéhérazade, La Retournée, Je ne suis pas Diam’ et Le Corps de ma mère, lauréat du Prix des Cinq continents.