REPORTÉ !
EN RAISON DE L’EVOLUTION DE LA SITUATION SANITAIRE, NOUS SOMMES CONTRAINTS DE REPORTER A UNE DATE ULTERIEURE LA PRESENTATION DE CET OUVRAGE ET LA VENUE DES AUTEURS.
Tunis. Automne 2011. Le départ de Ben Ali n’a pas suffi pour faire advenir la démocratie. Ceux qui l’avaient espéré comprennent que la transition politique reste à inventer.
Cet ouvrage documente avec finesse une histoire dont les enjeux sont pratiques et concrètement politiques. Le déroulement de la polémique soulevée suite à la diffusion télévisée du film Persepolis montre que le recours à la justice n’ouvre pas nécessairement l’espace d’une libre controverse. Bien au contraire. Les procédures pénales peuvent exacerber des causes identitaires, susceptibles de dégénérer en guerre des libertés. Être pris dans un tel combat, c’est se trouver assigné, de gré ou de force, dans un camp belligérant, et confronté à l’exigence d’en assumer les conséquences morales et politiques.
La menace que les affrontements identitaires font peser sur le pluralisme apparaît de manière vive dans les moments révolutionnaires. Pourtant, toute vie démocratique implique l’institutionnalisation du conflit. C’est vrai en Tunisie. Mais aussi partout ailleurs.
Le livre est le fruit de quatre années d’enquête en Tunisie mais aussi en Algérie et au Maroc, réalisée par Smaïn Laacher, sociologue spécialiste des migrations et du monde arabe et Cédric Terzi, sociologue spécialiste de l’étude des médias.